Les captages prioritaires de Pujo-le-Plan et de Saint-Gein

Parmi les captages concernés par un plan d’action territorial (PAT) sur le périmètre du SYDEC, ceux de Pujo-le-Plan et Saint-Gein sont classés « prioritaires » par la conférence environnementale de 2016.

Exploités par le SYDEC pour la production d’eau potable, ces deux captages sont dits « prioritaires » car ils alimentent une zone de population conséquente. Ce sont les seules ressources en eau disponibles dans le secteur et ils connaissent une dégradation importante de la qualité de l’eau brute.

N’étant pas substituables, ils font l’objet d’une dérogation d’exploitation pour une durée de 10 ans, toujours en cours d’instruction auprès de l’État.

Les solutions mises en place par le SYDEC :

Une solution CURATIVE : les filtres à charbon actif …   

Le SYDEC a mis en place dès 2018 des filtres à charbon actif mobiles.

Ces équipements permettent un abattement total des métabolites de pesticides, mais restent des solutions provisoires.

C’est pourquoi les plans d’action territoriaux sur ces zones ont vocation à faire évoluer les pratiques agricoles vers des systèmes d’exploitation intégrant l’enjeu de la protection de la ressource en eau.

 » Ces filtres à charbon actif ont été mis en place pour garantir la distribution d’une eau potable de qualité aux usagers « .

Jean-Marc Lespade, vice président du SYDEC.

… combinée à une solution PRÉVENTIVE : le programme Re-sources

L’objectif du Programme Re-Sources Arbouts-Pujo est de retrouver des eaux naturelles de qualité conformes aux normes de potabilité d’ici 10 ans.

Il vise à mettre en œuvre des actions préventives sur les aires d’alimentation des captages de Pujo-le-Plan et Saint-Gein afin d’enclencher une dynamique d’évolution des pratiques agricoles.

Jean-Marc Lespade, vice-président du SYDEC en charge de l’eau, nous parle du Plan d’Action Territorial initié par le Syndicat.

L’élaboration du Plan d’Action Territorial de Pujo-le-Plan et de Saint-Gein

1. Un programme à la fois ambitieux et réaliste

Une étude hydrogéologique, lancée en 2018, a permis de délimiter le périmètre des deux aires d’alimentation de captage (AAC).

Dans la phase d’élaboration du programme d’action, un diagnostic territorial a été mené. C’est à partir de cette connaissance plus affinée du territoire, qu’un programme ambitieux et réaliste, tenant compte des spécificités et contraintes locales, a été élaboré.

Les deux aires d’alimentation des captages d’une superficie d’environ 2 800 hectares. 40 exploitations ont été identifiées sur ce secteur, avec une prédominance de la maïsiculture et une présence importante d’élevages de bovins, canards, poules.

2. Les axes prioritaires du programme

  1. Réduire la pression phytosanitaire sur la nappe, en faisant notamment évoluer les pratiques agricoles pour tendre vers le zéro phyto.
  2. Limiter les transferts des nitrates et améliorer la structure des sols, en optimisant les couverts d’intercultures.
  3. Supprimer tout risques de pollutions ponctuelles, notamment lors du remplissage des pulvérisateurs ou de la gestion des fonds de cuves.
  4. Approfondir les connaissances techniques de chacun (mécanisme de transfert des molécules dans le sol, développement de filières agricoles biologiques et bas-intrants, innovation agricole, etc.).
  5. Favoriser la communication entre les différents acteurs du territoire et optimiser le partage de données.

Témoignage de Lucie SCHWARTZ, chargée de projet Protection de la ressource pour le SYDEC et animatrice de ce programme d’action.

« La réussite de ce programme ambitieux nécessite une mobilisation forte de tous les acteurs du territoire« 

Lucie SCHWARTZ, chargée du projet de protection de la ressource

3. Un projet co-construit avec les acteurs locaux

Ce programme, animé et coordonné par le SYDEC, a été co-construit avec les acteurs agricoles, institutionnels et les élus du territoire. Il engage les signataires (voir liste ci-dessous) autour d’un objectif commun : la reconquête de la qualité des eaux souterraines impactées par des pollutions agricoles.

4. Les co-signataires du contrat Re-Sources

Pour mener à bien ce projet, le SYDEC a développé des partenariats financiers et techniques qui s’inscrivent dans la durée.

Les partenaires techniques